NF DTU 68.3 : présentation de la norme dédiée à la ventilation.

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NF DTU 68.3 : présentation de la norme dédiée à la ventilation.

La norme NF DTU 68.3 encadre la conception, la pose, la mise en service ainsi que l’entretien des systèmes de ventilation des bâtiments d’habitation individuels et collectifs. Dans cet article, découvrons-en plus sur ses principales dispositions.

 

Qu’est-ce que la NF DTU 68.3 ?

Dans le domaine du bâtiment, le DTU ou Document technique unifié a pour vocation d’encadrer les chantiers de construction, de rénovation et de réhabilitation pour qu’ils soient réalisés dans les règles. Le DTU 68.3, lui, porte sur les installations de ventilation. Plusieurs thèmes sont développés dans les 3 parties suivantes :

  • le calcul de leur débit : il dépend du volume des espaces et du taux de renouvellement d’air, qui, conformément à la norme européenne NBN D50-001, doit être de 1 litre par seconde, soit 3,6 m3 par mètre carré par heure ;
  • leur dimensionnement : le technicien se doit de déterminer le diamètre de chaque gaine d’acheminement d’air ainsi que le débit pulsé au niveau de chaque bouche d’insufflation ou de soufflage. Il est aussi tenu de considérer d’autres paramètres comme l’effet des réseaux de soufflage, la présence d’un vide-ordure ou d’espaces tampon ;
  • leur mise en œuvre : ce DTU délimite les points à prendre en compte concernant entre autres les passages de transit, les bouches d’extraction, les amenées d’air, la pose de trappes.

Pour l’heure, cette norme concerne essentiellement les ventilations mécaniques contrôlées (VMC) simple flux hydro-réglable ou autoréglables de même que les VMC gaz.

 

Quelles sont les dispositions les plus marquantes de ce document ?

Voici quelques points saillants à retenir :

  • concernant le foisonnement : il est possible de réduire le débit jusqu’à 50 % si un (ou plusieurs) système de variation automatique de débit est en place. Le technicien évaluera alors le foisonnement de chaque colonne. Il faut toutefois retenir qu’il est interdit d’installer une colonne à diamètre variable lorsque le foisonnement concerne les 3 niveaux les moins avantagés de la construction sur le point aéraulique 
  • l’axe de chaque bouche doit se trouver à au moins 20 cm de l’angle de la paroi qui la supporte 
  • le rejet d’air doit être réalisé à au moins 40 cm d’une baie vitrée et à 60 cm d’une entrée d’air de ventilation. Il est interdit d’évacuer l’air dans un garage, dans le vide sanitaire ou dans les combles 
  • au cours de l’installation, il faut optimiser l’étanchéité à l’air en privilégiant les liaisons mécaniques pour la jonction du conduit au caisson d’extraction 
  • sur un réseau neuf, le taux de fuite admis est de 12 % du débit foisonné. Il est de 5 % s’il comprend des accessoires à joints de classe C 
  • sur une installation rénovée, les décisions à prendre concernant le taux de fuite accepté dépendront d’un diagnostic effectué en amont. La réutilisation dans l’état est impossible si les fuites s’avèrent supérieures à 30 % du débit nominal mesuré. Si elles sont inférieures à 30 %, alors on retiendra la mesure mesurée. Au cas où il n’y aurait pas de mesure, la valeur forfaitaire de 30 % sera retenue.

 

Cas des maisons individuelles

Dans les maisons, l’installateur doit opter pour un conduit isolé (R ≥ 0,6 m².K/W) hors volume chauffé. Le rejet d’air extérieur doit avoir au moins 160 mm de diamètre. Son diamètre ainsi que celui de sa gaine doivent en outre correspondre au moins à celui du piquage de rejet du groupe. Seul le disjoncteur peut être utilisé pour arrêter l’extracteur. Et enfin, il faut que le caisson soit suspendu ou fixé sur un support anti-vibratile.

Pour conclure, la mise en œuvre d’une VMC nécessite un savoir-faire certain. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de faire appel à un professionnel qui maîtrise son métier et qui garantira une pose conforme au DTU 68.3.

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